Chikungunya, dengue, zika : en métropole, le moustique tigre vecteur de ces maladies mis sous surveillance renforcée pendant sa période d'activité de mai à novembre

28/05/2019

Surveillance du moustique tigre

L’Aedes albopictus  ou « moustique tigre » est installé depuis de nombreuses années dans les territoires ultra-marins, notamment dans l’Océan Indien où une épidémie de dengue est en cours sur l’île de La Réunion. En métropole, il s’est développé de manière significative et continue depuis 2004, et est désormais présent dans 51 départements. Ce moustique est actif en métropole et en capacité de transmettre le chikungunya, la dengue et zika de mai à novembre. La capacité du moustique tigre à être « vecteur » du chikungunya, de la dengue ou du zika, en fait une cible de surveillance prioritaire, pour les autorités sanitaires et leurs partenaires durant sa période d’activité.

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L’objectif de cette surveillance renforcée  est double. Il s’agit à la fois de ralentir la progression de l’implantation du moustique tigre dans les départements et de limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole.

Dans un contexte d’épidémie de dengue en cours sur l’île de La Réunion et d’échanges réguliers entre ce territoire ultra-marin et la métropole, il existe un risque d’importation de ce virus et de la maladie. En effet, le moustique tigre peut s’infecter en métropole en piquant un voyageur malade et transmettre secondairement le virus à des personnes non-immunisées lors de prochaines piqûres. Un cycle de transmission autochtone peut ainsi être généré et à l’origine d’un ou plusieurs foyers épidémiques.

Recommandations pour les voyageurs

Les autorités sanitaires recommandent aux voyageurs se rendant dans une zone où le chikungunya, la dengue ou le zika sont présents de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée.

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Au retour d’une zone où des cas ont été signalés

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Ces recommandations sont valables pour tous les voyageurs à destination d’une zone où le chikungunya, la dengue et le zika sont présents, et en particulier : Pour l’ensemble des pays à risque, notamment en zone intertropicale, consultez les pages de conseils aux voyageurs du site France diplomatie ; Pour les territoires ultramarins, consultez le site Internet de l’ARS concernée.

Des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques

Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques tigre et aider à prévenir l’introduction de la dengue, du chikungunya ou du zika en métropole. En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes, qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile.

Les professionnels de santé pleinement mobilisés

Les autorités sanitaires rappellent aux professionnels de santé qu’il est très important de signaler à l’Agence régionale de Santé tout cas de dengue, de chikungunya ou de zika. Ce signalement permet également aux autorités locales de mettre en oeuvre des mesures de gestion autour des cas.
Ainsi, pour éviter la mise en place d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies, une enquête est réalisée autour de chaque cas humain recensé dans un département où le moustique tigre est installé. S’il est effectivement présent autour du domicile du malade, des traitements insecticides sont réalisés par des opérateurs publics de démoustication.

Point sur la fièvre du Nil Occidental (West-Nile virus), un autre moustique, une autre maladie :
Une autre arbovirose, l’infection à virus West-Nile est présente en Europe. Le plus important épisode de West-Nile en France et en Europe a eu lieu en 2018 avec 27 cas recensés dans le sud de la France et plus de 2000 cas en Europe. Elle est transmise par des moustiques communs, les Culex. Pour transmettre la maladie ces moustiques doivent préalablement piquer des oiseaux porteurs du virus, il s’agit généralement d’oiseaux migrateurs sur des zones isolées. Le signalement à l’ARS des cas humains permet de déclencher les investigations et actions de lutte antivectorielle nécessaires, dont certaines sont spécifiquement adaptées au comportement des moustiques du genre Culex.

A savoir

Vous résidez en métropole et vous pensez avoir observé un moustique tigre dans votre commune ? Vous pouvez le signaler et contribuer ainsi à la surveillance de son implantation :

Plus d’informations :

http://solidarites-sante.gouv.fr/moustiques-vecteurs-de-maladies
http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Populations-et-sante/Voyageur-s-Recommandations-sanitaires-aux-voyageurs
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/

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