Les biologistes doivent obligatoirement déclarer les cas de rougeole diagnostiqués
13/11/2018
Les épidémies de rougeole rendent indispensable la mise en œuvre de mesures de contrôle. Une circulaire de la Direction générale de la santé rappelle les modalités de transmission des données aux agences régionales de santé.
Entre le 1er janvier et le 16 septembre 2018, 2702 cas de rougeole ont été déclarés. 86 départements ont déclaré au moins un cas durant cette période.
La Direction générale de la santé (DGS) a publié, le 28 septembre 2018, une nouvelle instruction relative à la conduite à tenir lorsqu’un ou plusieurs cas de rougeole se déclarent et à l’obligation de transmettre les données à l’autorité sanitaire.
Le signalement des cas aux agences régionales de santé (ARS), non seulement par les cliniciens, mais aussi par les biologistes, et la déclaration obligatoire sont fondamentaux. Les prélèvements biologiques (tests salivaires, prélèvements pour la pratique d’examens de biologie moléculaire ou prélèvements pour réalisation d’une sérologie) permettent en outre la surveillance de la circulation virale en France.
Le biologiste qui diagnostique un cas de rougeole doit le signaler sans délai à l’ARS de son lieu d’exercice par tout moyen approprié (par téléphone, fax ou mail). Il peut également utiliser la fiche de notification obligatoire, téléchargeable sur le site de Santé publique France. Le biologiste remplit le cadre mentionnant "Si notification par un biologiste", et il devra la faxer même s’il n’a pas pu renseigner tous les items.
Le signalement doit être suivi de la déclaration obligatoire du cas de rougeole. Le biologiste envoie alors la fiche de notification obligatoire qu’il aura complétée. Dans ce cas, il remplit le cadre "Médecin ou biologiste déclarant". Si le biologiste a déjà adressé la fiche de notification pour signaler le cas à l’ARS, la personne en charge de la veille sanitaire à l’agence le contactera afin de compléter le document.
Toutes les fiches, indispensables au suivi épidémiologique, sont envoyées par les ARS à Santé publique France qui suit l’évolution des épidémies de rougeole. Les biologistes qui ont déclaré un cas de rougeole peuvent également être contactés par le Centre national de référence (CNR), pour l’envoi d’échantillons, afin d’identifier le génotype circulant.