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« Un coup de cœur pour la pharmacie », Guillaume Ruel, pharmacien thésard et coureur de fond

04/07/2024

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Actuellement en rédaction de sa thèse, le jeune pharmacien normand détient plusieurs records en course de fond. Bien qu’il ne soit pas qualifié pour le marathon des Jeux Olympiques de 2024, il se prépare déjà pour les suivants.

Pouvez-vous vous présenter et nous rappeler quels sont vos titres sportifs ?

Âgé de 26 ans et originaire de Normandie, je détiens actuellement le record d’Europe sur 50 kilomètres et le record de France sur 100 kilomètres. Sur cette distance, j’ai terminé cinquième lors des derniers championnats du monde de 2022. Je me prépare pour les prochains qui se dérouleront fin 2024. Au marathon, je suis classé neuvième meilleur Français, ce qui ne m’a malheureusement pas permis de me qualifier pour les Jeux Olympiques.

Cependant, sur ces distances, la maturité arrive entre 30 et 35 ans. Côté professionnel, j’ai terminé mes études de pharmacie, option officine, à la faculté de Caen, en juillet 2022. Je suis en cours de rédaction de ma thèse.

Pourquoi avoir commencé la course de fond ?

J’ai été bercé par ce sport dès mon plus jeune âge : mon père est un coureur de longue distance. Avec mon frère, nous l’accompagnions à vélo pour le ravitaillement. J’ai couru mes 10 premiers kilomètres, seul, à l’âge de dix ans. Par la suite, j’ai participé, dans les catégories jeunes, aux distances les plus longues que le règlement permettait : 3 000 mètres, puis 10 kilomètres et le semi-marathon. J’ai fait mon premier marathon à l’âge de 17 ans à l’entraînement, 19 ans en compétition, ce qui est précoce. J’apprécie la solitude de l’effort dans les longues distances sur route.

Qu’est-ce qui vous a fait choisir les études de pharmacie ?

Je me suis inscrit en première année commune aux études de santé (PACES) sur les conseils de mes parents. Mon frère, qui a deux ans de plus que moi, est en médecine. Moi, j’ai eu un vrai coup de cœur pour la pharmacie ! Et je me suis tourné vers l’officine, car je voulais être au contact des patients, les aider au quotidien.

Comment conciliez-vous cet engagement avec votre statut d’athlète de haut niveau ?

Pendant mes études, comme j’étais sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau, j’ai eu la possibilité d’avoir un aménagement d’emploi du temps pour les concilier avec les compétitions. Je m’entraînais de 5 à 7 heures le matin et le soir, de 20 à 22 heures. J’ai mené une vie d’étudiant un peu en marge, mais ce n’était pas une contrainte : j’avais besoin de faire énormément de sport pour mieux étudier !

De juillet 2022 à juillet 2023, j’ai effectué des remplacements, deux jours par semaine, dans une officine proche de chez moi. Depuis un an, avec des séances d’entraînement aux quatre coins du monde, j’ai dû provisoirement mettre la pharmacie entre parenthèses.

Est-ce que le sport a une influence sur votre métier, et inversement ?

À travers mes études et mon métier, j’ai développé de solides connaissances en matière de nutrition, repos, récupération, soins… qui m’aident dans ma pratique sportive. Quand je suis au comptoir, grâce à ces connaissances et à mon expérience personnelle, je peux conseiller les patients concernant leur activité physique ou la traumatologie du sport.

Souhaitez-vous profiter de cette plateforme pour mettre en lumière une association, un projet, une cause de santé publique ?

Je voudrais en profiter pour rappeler les bienfaits de l’activité sportive. Si ce n’est pas un médicament à part entière, elle fait partie du bien-être physique et psychologique des patients. Le simple fait de marcher est bénéfique !

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