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Des compléments alimentaires à visée articulaire déconseillés chez certaines personnes

26/04/2019

Des compléments alimentaires à visée articulaire déconseillés chez certaines personnes

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) déconseille à certaines populations de consommer les compléments alimentaires à base de glucosamine et/ou de chondroïtine sulfate.

En France, de nombreux compléments alimentaires à visée articulaire contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine sulfate sont commercialisés.

Des effets indésirables liés à leur consommation ont été signalés à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance. Les effets rapportés peuvent être des troubles digestifs, des douleurs abdominales, des éruptions cutanées, des démangeaisons, mais aussi des hépatites ou des purpuras (lésions hémorragiques de la peau).

À la suite de ces signalements, l’Anses a mené une expertise  qui a mis en évidence des populations spécifiques pour lesquelles la consommation de ces compléments alimentaires présente un risque. L’Anses déconseille leur utilisation aux populations suivantes :

  • les personnes diabétiques ou prédiabétiques, asthmatiques ou traitées par anti-vitamine K ;
  • les personnes présentant une allergie alimentaire aux crustacés ou aux insectes, pour les compléments alimentaires à base de glucosamine ;
  • les personnes dont l’alimentation est contrôlée pour le sodium, le potassium ou le calcium ;
  • les femmes enceintes ou allaitantes, et les enfants, en raison de l’insuffisance des données sur la sécurité de ces produits.

Les pharmaciens sont invités à interroger leurs patients sur leur consommation de compléments alimentaires (parfois achetés en dehors du circuit officinal), notamment devant l’apparition d’anomalies biologiques ou de manifestations cliniques indésirables. Lorsque celles-ci sont susceptibles d’être liées à la consommation de compléments alimentaires, elles doivent être déclarées sur le portail des vigilances .

Pour en savoir plus : mise en garde sur le site de l’Anses

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