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Mon bilan prévention : généralisation du dispositif en janvier 2024

19/10/2023

Mon bilan prévention : généralisation du dispositif en janvier 2024

Actuellement en expérimentation dans les Hauts-de-France auprès de patients âgés de 45 à 50 ans, le dispositif “Mon bilan prévention” sera accessible partout en France à partir de janvier 2024. Il vise à agir sur les habitudes et les modes de vie des personnes et à améliorer l’accessibilité et l’effectivité des opérations de dépistages organisés et des campagnes de vaccination.

Programme pilote

Une expérimentation est déployée entre octobre et décembre 2023 dans les Hauts-de-France à destination des assurés sociaux âgés de 45 à 50 ans inclus. Les pharmaciens exerçant dans cette région sont invités à y participer.

Pour vous déclarer volontaire, connectez-vous à l’espace réservé aux professionnels  sur le site du ministère de la Santé et de la Prévention. Muni de votre carte CPS ou e-CPS, sélectionnez « Bilan prévention » sur la page d’accueil.

Généralisation du dispositif

Dès janvier 2024, "Mon bilan prévention" sera généralisé sur l'ensemble du territoire et ouvert aux assurés sociaux à quatre tranches d'âge clés de la vie :

  • 18 à 25 ans ;
  • 45 à 50 ans ;
  • 60 à 65 ans ;
  • 70 à 75 ans.

Déroulé du bilan (30 à 45 minutes)

1 : Repérage des risques individuels et décision partagée des priorités à traiter

Il s’agit d’un échange sur certaines thématiques de prévention prioritaires telles que la vaccination, l’activité physique, la sédentarité, les habitudes alimentaires et les addictions (tabac, alcool…). Cette séquence permet l’identification de facteurs de risque du patient. Il est également possible d’aborder les questions de santé mentale, sexuelle ou environnementale (domicile, lieu de travail…) du patient.

Cette première partie peut être très rapide, notamment grâce à l’aide de la restitution de l’auto-questionnaire (renseigné en ligne par le patient en amont du bilan ou sur papier). Suivant l’âge, le genre, les conditions de vie et de travail de la personne, les questions varient pour comprendre au mieux ses habitudes de vie.

La priorisation des thématiques doit être faite au cas par cas en fonction des facteurs de risques identifiés et des choix et envies de la personne. En pratique, il s’agit d’une décision partagée qui aboutit à la priorisation d’un ou deux sujets à aborder.

2 : Traitement du ou des deux sujets priorisés

A cet effet, il est possible de s’appuyer sur des outils et méthodes qui suscitent et renforcent la motivation au changement d’habitudes. Le livret d’accompagnement pour les professionnels propose un développement sur les techniques de l’entretien motivationnel et les interventions brèves.

L’objectif est d’adopter une posture bienveillante et partenariale, favorisant la confiance et les échanges pour susciter les modifications de comportements.

Si la vaccination est un sujet identifié comme prioritaire, il est possible de proposer au patient la réalisation d’une vaccination recommandée.

3 : Rédaction partagée du Plan personnalisé de prévention (PPP)

A l’issue du bilan, le professionnel rédige avec le patient son PPP, en y indiquant ses objectifs prioritaires en santé et les actions concrètes pour mettre en place un changement de comportement et d’habitudes de vie. Ce PPP permet d’orienter le patient vers un parcours adapté (orientation vers d’autres professionnels de santé, ressources en ligne, associations…). Le document est ensuite intégré sur le dossier médical partagé (DMP) pour être transmis au médecin traitant.

En cas de suspicion de pathologie non suivie ou non connue, le bilan doit être suivi d’une orientation vers une consultation médicale afin de permettre l’établissement d’un diagnostic.

Modalités de facturation

Le bilan de prévention est rémunéré à hauteur de 30 euros. Aucun acte ne pourra être facturé par le pharmacien en sus du bilan prévention, sauf dans les situations suivantes :

  • un acte de vaccination (code acte RVA) ;
  • la remise du kit DOCCR (test de dépistage du cancer colorectal).

Ces actes seront pris en charge à 100 % sans avance par l’assurance maladie, dans les conditions de droit commun (un seul acte ou consultation parmi ceux listés peut être facturé en sus, par bilan de prévention).

A noter : aucune formation complémentaire n'est obligatoire pour réaliser ces bilans de prévention, les professionnels concernés (médecins, infirmiers, pharmaciens et sages-femmes) étant déjà formés à la prévention. Pour les aider à conduire ces bilans, différents outils d’accompagnement seront mis à leur disposition.

En savoir plus :

Outils du programme pilote dans la région Hauts-de-France :

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