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Destruction des médicaments stupéfiants à l’officine

Mise à jour le : 19/04/2013

La destruction par dénaturation des substances, préparations ou médicaments classés comme stupéfiants ne requiert plus la présence du pharmacien inspecteur de santé publique depuis le décret du 5 février 2007 relatif aux substances vénéneuses.

Elle est maintenant effectuée par le pharmacien titulaire de l’officine ou le gérant d’une officine mutualiste ou de la CANSSM en présence d’un pharmacien « témoin » appartenant à une liste établie par le président du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens (CROP) ou du Conseil central de la section E (CCE) (article R.5132-36 du CSP ).

La procédure de dénaturation et d’élimination des produits stupéfiants :

Cette procédure s’applique aux substances, préparations ou médicaments classés comme stupéfiants, quelle que soit leur forme galénique. Elle concerne les stupéfiants périmés ou altérés du stock de la pharmacie ou retournés par les patients (périmés ou non). Il s’agit d’une dénaturation suivie d’une destruction des produits alors obtenus.

Le pharmacien d’officine se rapproche du CROP ou du CCE pour disposer de la liste des pharmaciens « témoins  » et choisir celui à qui il fera appel pour cette opération. Le président du CROP ou du CCE valide ce choix ou, au besoin, désigne lui-même le confrère habilité à surveiller cette opération. Il vérifie la capacité du pharmacien « témoin » proposé à remplir cette mission, notamment l’absence de toute situation de réciprocité ou de conflit d’intérêt.

Au moins un mois avant l’opération, le pharmacien informe par écrit les inspecteurs de l’agence régionale de santé (ARS) ou le directeur départemental chargé de la protection des populations, dont il dépend, de la date convenue avec le pharmacien « témoin » et des produits à dénaturer (nom, nature, conditionnement, forme et quantité).

La dénaturation consistera à rendre les produits définitivement inutilisables à quelques fins que ce soit par dénaturation physique (plâtre à prise rapide ou pâte à durcissement rapide).

Le circuit d’élimination des galettes ainsi formées dépend de leur poids.

Une fois l’opération achevée, un procès-verbal (PV) de destruction est signé par les deux pharmaciens et une copie est adressée aux inspecteurs de l’ARS ou, le cas échéant, au directeur départemental chargé de la protection des populations.

L’original du PV est conservé durant 10 ans dans le registre comptable des stupéfiants.

Dans l’attente d’un modèle du document attestant la destruction fixé par arrêté, un PV de dénaturation et de destruction élaboré par le Conseil central de la section A est disponible :

  • sur le site de l’Ordre dans la rubrique « service en ligne  » de l’Espace pharmaciens,
  • sur le site MEDDISPAR dédié aux médicaments à dispensation particulière (rubrique « substances vénéneuses  » - «  médicaments stupéfiants et assimilés  »- « Destruction » ).

Questions / Réponses

Cliquer sur la question pour connaître la réponse.

En attendant leur dénaturation en vue de leur destruction, ces médicaments stupéfiants, périmés ou retournés, sont à conserver dans une armoire ou un local fermé à clef, dans une zone spécifique, isolée et bien identifiée, différente de celle des autres spécialités classées comme stupéfiants destinées à la dispensation.

Les médicaments stupéfiants périmés du stock de la pharmacie, doivent faire l’objet d’une comptabilité au registre.

Les médicaments stupéfiants rapportés à l’officine sont enregistrés, afin d’assurer leur traçabilité avant leur dénaturation/destruction. Ils doivent être conservés dans une armoire ou un local fermé à clé, sans confusion possible avec les autres spécialités du stock classées comme stupéfiants. Un mois avant l’opération de dénaturation/destruction, le pharmacien titulaire ou gérant informe par écrit les inspecteurs de l’agence régionale de santé (ARS) en indiquant la date prévue, les noms, quantités, formes et conditionnements des produits à détruire.

Comme pour les médicaments stupéfiants périmés du stock, la destruction doit être effectuée par le pharmacien de l’officine. Le titulaire ou le gérant doit solliciter le président du conseil régional de l’Ordre (en outre-mer, le conseil central E), afin que celui-ci désigne un pharmacien témoin de l’opération.

Le titulaire ou le gérant procède à la dénaturation/destruction, en présence du témoin désigné, et dresse un procès-verbal de destruction. Une copie de ce document est adressée aux inspecteurs de l’ARS. L’original, annexé au registre comptable des stupéfiants, est conservé dixans. La procédure de dénaturation et le formulaire de procès-verbal de destruction peuvent être téléchargés sur :

• le site Internet de l’Ordre, dans la rubrique «Services en ligne » de l’« Espace pharmaciens » ;
• le site Meddispar, dédié aux médicaments à dispensation particulière.