Chikungunya, dengue, Zika : le moustique tigre sous surveillance pendant sa période d’activité

05/05/2022

Chikungunya, dengue, Zika : le moustique tigre sous surveillance pendant sa période d’activité

L’Aedes albopictus   ou « moustique tigre » est présent depuis de nombreuses années en Outre-mer. En métropole, ce moustique s’est développé de manière significative depuis 2004. Il est désormais présent dans 67 départements  et peut transmettre, de mai à novembre, le chikungunya, la dengue ou le Zika.

Ce moustique fait l’objet d’une surveillance renforcée avec un double objectif : ralentir son implantation et de limiter le risque d’importation et de circulation en métropole des virus dont il peut être le vecteur.

En effet, le moustique tigre peut s'infecter en métropole en piquant un voyageur malade et transmettre secondairement le virus à des personnes non immunisées lors de piqûres suivantes. Un cycle de transmission autochtone peut ainsi être à l'origine de foyers épidémiques.

En Guyane, Martinique et Guadeloupe, le vecteur de ces arboviroses est un moustique d’une espèce voisine : l’Aedes aegypti .

Recommandations pour les voyageurs

Les autorités sanitaires recommandent aux voyageurs se rendant dans une zone où le chikungunya, la dengue ou le Zika sont présents de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée. Pour cela, il convient de :

  • Porter des vêtements amples et couvrants ;
  • Appliquer sur la peau découverte des produits anti-moustiques ;
  • Dormir sous une moustiquaire ;
  • Utiliser des insecticides à l’intérieur (diffuseurs électriques) et à l’extérieur (serpentins) ;
  • Utiliser la climatisation lorsque cela est possible.

Au retour d’une zone où des cas ont été signalés, il convient en outre de :

  • Consulter un médecin en cas de symptômes (arthralgies, myalgies, céphalées, éruption cutanée fébrile ou non, conjonctivite).
  • Continuer à ses protéger contre les piqûres de moustiques (pour éviter de contaminer un moustique « sain » qui pourrait ensuite disséminer à son tour l’infection).

Les documents suivants résument les recommandations en la matière :

Pour l’ensemble des pays à risque, notamment en zone intertropicale, il est recommandé de consulter les pages de conseils aux voyageurs du site France diplomatie . Pour les territoires ultramarins, consulter le site Internet de l’ARS concernée.

Eviter la prolifération des moustiques

Chacun, en modifiant son comportement peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques tigre et aider à prévenir l’introduction de la dengue, du chikungunya ou du Zika en métropole. Il est en particulier primordial de supprimer les eaux stagnantes autour de son domicile.

Par ailleurs, tout résident de métropole pensant avoir observé un moustique tigre dans sa commune peut le signaler pour contribuer à la surveillance de son implantation sur le portail officiel signalement-moustique.anses.fr .

Le dispositif sanitaire

Les autorités sanitaires rappellent aux professionnels de santé que tout cas de dengue, de chikungunya ou de Zika doit être signalé à l’Agence régionale de Santé. Ce signalement permet notamment aux autorités locales de mettre en œuvre des mesures afin d’éviter la mise en place d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies : une enquête est menée autour de chaque cas humain recensé dans un département où le moustique tigre est installé. S’il est effectivement présent autour du domicile du malade, des traitements insecticides peuvent être réalisés par des opérateurs de démoustication.

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