Ségur de la santé : ce qu’il faut retenir des conclusions

30/07/2020

Ségur_conclusions

Le 21 juillet 2020, le gouvernement a présenté les conclusions du Ségur de la santé  après six semaines de travaux. Il a retenu 33 mesures afin d’améliorer l’organisation du système de santé et en particulier de l’hôpital. L’essentiel pour les pharmaciens…

Les faits

Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a rendu publiques les conclusions du Ségur de la santé , lancé le 25 mai 2020. Les travaux, menés en concertation avec les acteurs de la santé, étaient articulés autour de quatre « piliers »  :

  • la valorisation des métiers et des carrières à l’hôpital ;
  • le financement des soins ;
  • la simplification des organisations ;
  • la santé dans les territoires.

33 mesures ont été annoncées.

Ce qu’il faut retenir

Ces mesures  se traduisent notamment par :

  • un grand plan d’investissement pour les établissements de soins d’un montant de 6 milliards d’euros, dont 2,5 milliards pour les projets ville-hôpital et 1,4 milliard pour le développement du numérique ;
  • la simplification des organisations et des procédures hospitalières ;
  • une réflexion sur la création d’une nouvelle profession médicale intermédiaire en milieu hospitalier.

En matière d’accès aux soins :

  • le déploiement de la télémédecine va être accéléré et l’exercice coordonné « sous toutes ses formes »  doit devenir « la norme »  ;
  • l’échelon départemental des agences régionales de santé (ARS) doit être renforcé, ainsi que le rôle des élus locaux.

Enfin, en matière de réforme du grand âge et de l’autonomie, les concertations vont débuter.

Tous les sujets n’ont pas pu être abordés durant ce Ségur de la santé. Olivier Véran a annoncé qu’il lancerait à la rentrée un Ségur de la santé publique et « peut-être »  un Ségur des outre-mer.

En pratique pour le pharmacien

Plusieurs mesures concernent :

  • les pharmaciens hospitaliers, notamment pour mieux prendre en compte la qualité et la pertinence des soins et des parcours des patients dans les modes de financement des activités de soins ;
  • les biologistes médicaux et les établissements de santé avec, par exemple, la simplification des procédures d’accréditation et de certification (ex. : celle du Cofrac) ;
  • les pharmaciens d’officine avec l’accélération du développement de la téléconsultation (notamment avec la prolongation du dispositif mis en place pendant la crise du Covid) ;
  • les pharmaciens d’officine, les pharmaciens hospitaliers et les biologistes médicaux avec l'accélération du développement de l’exercice coordonné en ville sous toutes ses formes (maisons de santé pluridisciplinaires, équipes de soins, communautés professionnelles territoriales de santé [CPTS]), notamment en le simplifiant ;
  • les pharmaciens d’officine et les biologistes médicaux avec la mise en place d'une plateforme numérique d'accès aux informations en santé et aux soins non programmés (prises de rendez-vous), en partenariat entre le Samu et la Ville (service d’accès aux soins), la question d'un numéro d'appel unique devant faire l'objet d'expérimentations.

Pour aller plus loin

L’Ordre des pharmaciens a participé au comité de pilotage (comité Ségur national) et aux groupes de travail du Ségur de la santé. Il a remis une contribution comprenant 50 propositions (consulter le document général  et la synthèse ).

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