Produits cosmétiques : des substances interdites à ne pas distribuer
04/10/2017
La DGCCRF rappelle aux pharmaciens d’officine et de la distribution en gros leur devoir de vigilance quant à la composition des produits cosmétiques qu’ils distribuent.
Le 7 juin dernier, le magazine UFC-Que Choisir a publié sur son site internet une liste de 1000 produits cosmétiques contenant des substances jugées « indésirables ». Il a également relevé l’existence sur le marché de 23 produits contenant des conservateurs interdits :
- l’isobutylparaben (interdit depuis le 30 juillet 2015)
- la méthylisothiazolinone (interdite depuis le 12 février 2017 dans les produits non rincés).
> Consultez la liste des 23 produits contenant des conservateurs interdits communiquée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) :
A cette occasion, la DGCCRF rappelle, dans un courrier adressé à l’Ordre, la responsabilité des pharmaciens d’officine et des grossistes en matière de produits cosmétiques, en leur qualité de distributeurs au sens du règlement européen (Cf.notamment article 6 du règlement n° 1223/2009 relatif aux produits cosmétiques ).
La liste des 23 produits contenant des conservateurs interdits étant non exhaustive, la DGCCRF invite les pharmaciens à examiner avec attention la composition des produits cosmétiques référencés dans leur établissement. Si les distributeurs constatent que de tels produits sont vendus au sein de leur établissement, les produits doivent être retirés du marché. En outre, si des produits contenant des substances interdites ont été vendus aux consommateurs postérieurement à la date d'interdiction fixée par la réglementation européenne, la DGCCRF demande à ce que des mesures de rappels appropriées soient mises en œuvre.
Dans pareils cas, l’Ordre recommande aux distributeurs de se rapprocher des fournisseurs, afin de connaître les modalités pratiques de mise en œuvre des mesures nécessaires, et notamment à l’occasion des rendez-vous commerciaux.
Il convient également d’être attentif aux alertes publiées par les autorités compétentes.
Au-delà, l’attention des pharmaciens est attirée sur l’application de cette réglementation européenne souvent mal connue et la responsabilité qui y est associée, en particulier sur les substances interdites. La DGCCRF indique qu’elle procédera à des injonctions si elle constate la non-exécution de ces obligations réglementaires.
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