Ordre national
des pharmaciens

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Le pharmacien et vous

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Le pharmacien est un professionnel de santé qui intervient dans toutes les étapes de la chaîne du médicament. Le patient a besoin de garanties, de sécurité, d’éthique. Il a besoin d’un pharmacien indépendant.

Le pharmacien d'officine et vous

Le médicament, un produit de consommation pas comme les autres  
L’éducation thérapeutique et le dépistage  
Docteur en pharmacie et pharmacien d’officine ?
Où trouver une officine ?  
> Quels produits trouver dans une officine ?
Les médicaments sont-ils en libre accès ?
Comment être informé des prix pratiqués ?
> La récupération des DASRI des patients en auto-traitement

Le pharmacien biologiste médical et vous

Le pharmacien hospitalier et vous
> La dispensation

La France, comme l’y autorise le droit européen, fait le choix d’une législation sanitaire exigeante en faveur des patients, impliquant pour les pharmaciens le respect d’une déontologie rigoureuse et la soumission aux contrôles des autorités sanitaires, pour eux comme pour la structure dans laquelle ils exercent.

Le pharmacien est tenu à un devoir d’exercice personnel, c’est-à-dire qu’il doit exécuter lui-même les actes professionnels qui lui incombent ou en surveiller attentivement l’exécution s’il ne les accomplit pas lui-même. Il est présent dans les entreprises qui mettent au point et commercialisent les médicaments, dans les entreprises de vente et de distribution en gros, dans les officines et les pharmacies à usage intérieur des établissements de santé (hôpitaux et cliniques) ainsi que dans certains laboratoires de biologie médicale (environ 80% des biologistes sont, en France, des  pharmaciens, 20% sont des médecins).

Le code de déontologie des pharmaciens  (articles R.4235-1  à R.4235-77  du code de la santé publique), définit une partie de leurs devoirs vis-à-vis des patients.

Le pharmacien doit notamment exercer son métier, quel qu’il soit, dans le respect de la vie et de la personne humaine, sans discrimination. Il concourt à la santé publique en contribuant à la lutte contre la toxicomanie, les maladies sexuellement transmissibles et le dopage et collabore avec les autorités compétentes en vue de la protection de la santé. Ainsi, lorsque l’intérêt de la santé du patient lui paraît l’exiger, le pharmacien doit refuser de dispenser un médicament. Si ce médicament est prescrit sur une ordonnance, le pharmacien doit informer le prescripteur de son refus et le mentionner sur l’ordonnance. Le pharmacien biologiste peut également refuser d’exécuter un prélèvement ou un examen pour des motifs tirés de l’intérêt du patient ou du caractère illicite de la demande. S’il refuse pour d’autres motifs, il doit fournir au patient tous renseignements utiles pour lui permettre de faire exécuter ce prélèvement ou cet examen.
 
La formation initiale de 6 à 10 ans, l’inscription à l’Ordre des pharmaciens  et le dispositif de développement professionnel continu  (DPC) garantissent aux patients d’avoir à faire à des pharmaciens formés et compétents. Le dispositif de DPC consiste, tout au long de l’exercice des pharmaciens inscrits, quel que soit leur métier, à évaluer de façon triennale l’amélioration et l’actualisation de leurs pratiques et à leur faire acquérir des nouvelles connaissances. Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens contrôle ce suivi.

 

Le pharmacien d’officine et vous

Pour la vente des médicaments sur Internet, retrouvez les informations dans la rubrique dédiée .

  • Le médicament, un produit de consommation pas comme les autres

Si le médicament  est un produit parmi d’autres, qui comme eux, nécessite recherche, production, stockage et distribution, tout le monde s’accorde pour dire qu’il n’est pas un produit comme les autres. Il engage la santé et la vie. S’il guérit - le médicament a permis des avancées de santé publique considérables en matière de guérison de nombreuses pathologies et donc d’augmentation de l’espérance de vie (insulines, antibiotiques, immunosuppresseurs, trithérapies, anticancéreux...) -, il présente aussi des risques. Tous les médicaments ont des effets secondaires. Le métier de pharmacien est basé sur ces particularités.

Aucun médicament n’est bon en soi. Il ne l’est que s’il est employé à bon escient et de bonne manière. Il existe des situations de sous-traitement, de sur-traitement, de non observance de traitement, voire de non pertinence de traitement. La priorité pour tous est donc le bon usage du médicament. Et les médicaments, qu’ils soient à prescription médicale facultative (PMF) ou à prescription médicale obligatoire (PMO) demandent les mêmes exigences de sécurité et de qualité.

Les pharmaciens ont donc des contraintes de qualité et de service public et ne peuvent inciter, par quelque procédé ou moyen que ce soit, les patients à une consommation abusive de médicaments (article R. 4235-64 du CSP ). Il dispose du Dossier Pharmaceutique .

Parce que le médicament n’est pas un produit comme un autre, le pharmacien participe à la lutte contre la pharmacodépendance . Il surveille et signale au Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance (CEIP) de sa région ou à l’ANSM, les cas d’abus et de dépendance liés à la prise de certains médicaments à effet psychoactif. On parle aussi d’addictovigilance.

AfficheParleravecsonpharmacien

Dans le cadre de la Semaine de la sécurité des patients 2014, l'Ordre national des pharmaciens proposait, en lien avec la HAS et le ministère de la Santé, une brochure et une affiche intitulées "Parler avec son pharmacien". Ces outils encouragent le public à échanger avec le pharmacien d'officine et donnent des conseils utiles sur les questions à poser lors d'un passage à la pharmacie. Le dialogue avec le pharmacien contribue notamment à la bonne compréhension des enjeux du traitement et à son bon usage par le patient.
Pharmaciens, commandez les outils sur le site du Cespharm

  • L’éducation thérapeutique et le dépistage

La loi Hôpital, patients, santé, territoires de juillet 2009 a donné aux pharmaciens de nouvelles missions. Ils peuvent désormais participer à l’éducation thérapeutique et aux actions d’accompagnements des patients.
En savoir plus  

  • Docteur en pharmacie et pharmacien d’officine ?

Les Français entendent parfois qu’il est incompréhensible que des docteurs en pharmacie ne puissent délivrer des médicaments. On ne peut laisser les Français face à une telle interrogation. Etre docteur en pharmacie, c’est bien, c’est une preuve de connaissance. Mais cela ne suffit pas pour délivrer des médicaments.
Le pharmacien d’officine, docteur en pharmacie, est inscrit à l’Ordre national des pharmaciens et exerce dans une officine qui n’est pas un commerce comme un autre.
Une pharmacie répond à des garanties sanitaires. Elle est inspectée par les autorités sanitaires.
Son emplacement est visé par les autorités de l’État. Afin d’éviter tout risque d’infiltration de médicaments falsifiés , elle ne doit se fournir qu’auprès d’établissements pharmaceutiques.

  • Où trouver une officine ?

L’organisation de notre système de santé garantit à tous les malades et usagers la continuité de l’accès aux soins, à proximité de leurs lieux de vie ou de travail. Le conseil pharmaceutique et la dispensation de médicaments font partie intégrante de cette offre de soins de premier recours (article L. 1411-11 du CSP ).

S’il peut encore être optimisé, le réseau des pharmacies d’officine est un réseau de proximité, placé sous le contrôle des autorités sanitaires et des consommateurs. Il garantit l’égal accès aux médicaments en tous lieux. Il a la confiance du public.

L’exploitation d'une officine nécessite l'octroi d'une licence délivrée par décision du directeur général de l’agence régionale de santé. Les règles de transfert, de regroupement et de création d’une officine sont fixées par la loi (articles L.5125-3 et suivants du CSP ) pour répondre à des exigences de proximité et de service optimal rendu à la population résidente.

Ainsi, à l’heure où la France lutte contre les déserts médicaux, les officines sont encore réparties de façon harmonieuse. On ne déplore pas de désert pharmaceutique, ni en zone rurale, ni en zone sensible. 

En savoir plus sur la démographie pharmaceutique

Les services de garde et les services d’urgence, auxquels  les pharmaciens sont tenus de participer, sont organisés par les syndicats représentatifs de la profession pour répondre aux besoins du public en dehors des jours ou des heures d’ouverture. (article L. 5125-22 du CSP ).

Le public choisit librement sa pharmacie parmi les 21 586 pharmacies (au 01/01/2019 : 20 966 en métropole ; 620 dans les départements d’Outre-mer). Une réelle concurrence existe entre les pharmacies françaises : les critères de choix sont très variés : proximité, qualité et diversité de services, largeur de stock, prix, site internet…

  • Quels produits trouver dans une officine ?

En officine, les pharmaciens détiennent tous les médicaments ou, à défaut, se les procurent sur demande en moins d’une journée. Ils répondent ainsi à la diversité des patients et de leurs besoins.

En revanche, à l’évidence, il est interdit au pharmacien de délivrer un médicament non autorisé. De même, il doit contribuer à la lutte contre le charlatanisme, notamment en s’abstenant de fabriquer ou de vendre tout objet ou produit ayant ce caractère (article R. 4235-10 du CSP ).

En plus des médicaments et des produits dont la dispensation relève exclusivement de l’officine, les pharmaciens ne peuvent également vendre que diverses marchandises dont la liste est fixée par arrêté ministériel et arrêté modifié du 15 février 2002 .

  • Les médicaments sont-ils en libre accès ?

Le pharmacien doit veiller à ce que le public ne puisse accéder directement aux médicaments. Toutefois, le pharmacien peut rendre directement accessibles au public les médicaments de médication officinale mentionnés à l’article R. 5121-202 du CSP . Ces médicaments doivent alors être présentés dans un espace dédié, clairement identifié et situé à proximité immédiate des postes de dispensation des médicaments et d’alimentation du Dossier Pharmaceutique de façon à permettre un contrôle effectif du pharmacien (article R. 4235-55 du CSP

  • Comment être informé des prix pratiqués ?

L’Ordre national des pharmaciens est particulièrement attaché au respect de la législation (article R. 4235-65 du CSP  et arrêté du 28 novembre 2014 ) en matière d’information sur les prix dans les officines. Ces règles permettent tout à la fois de remplir un légitime besoin d’information du patient, tout en préservant la santé publique. L’information complète sur les prix pratiqués des médicaments, présentée au public de façon neutre et objective, est d’autant plus justifiée pour les médicaments non remboursables que le pharmacien est libre d’en fixer le prix.

L’Ordre national des pharmaciens n’a pas pour mission de contrôler l’affichage des prix. Ce contrôle est du ressort de l’Etat sous l’égide de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Les pharmaciens sont tenus d'apposer dans l'officine, sur un support visible et lisible par le consommateur, une information rappelant le régime de prix.

Affichage des prix : les dernières dispositions en matière d'information du consommateur  

Téléchargez l'un des trois modèles d'affichettes à apposer depuis le 1er juillet 2015 :

- si les médicaments non exposés à la vue du public sont étiquetés  
- si les médicaments non exposés à la vue du public ne sont pas étiquetés et que le tarif des honoraires est affiché
- si les médicaments non exposés à la vue du public ne sont pas étiquetés et que le tarif des honoraires n'est pas affiché

  • La récupération des DASRI des patients en auto-traitement

Sur présentation d’une ordonnance, les officines et les pharmacies à usage intérieur (PUI) sont tenues de distribuer  gratuitement des boîtes à aiguilles (BAA) aux patients en auto-traitement (PAT), comme le prévoit la réglementation (article R.1335-8-3  du CSP). Les officines et les PUI doivent s’approvisionner en BAA directement auprès de l’éco-organisme agréé Dastri .

Les pharmacies ayant rejoint le réseau de points de collecte (PDC) organisé par Dastri récupèrent les BAA (boîte de couleur jaune avec un couvercle vert) contenant des déchets piquants, coupants et tranchants résultants de leurs soins. Point important à rappeler aux patients : les patients disposent, après la fermeture de la BAA, d’un délai de trois mois pour la rapporter au point de collecte.

Courrier de la Direction générale de la santé

 

Le pharmacien biologiste médical et vous

Le pharmacien biologiste médical est en contact direct avec le patient.

Ce dernier prend contact avec un laboratoire de biologie médicale (LBM) pour la réalisation d’examens de biologie médicale avec ou sans prescription médicale.

Le pharmacien biologiste médical peut, après avoir pris connaissance des éléments cliniques pertinents relatifs au patient mentionnés sur la prescription, modifier celle-ci en accord avec le prescripteur, en ne réalisant pas tous les examens ou en en ajoutant d’autres.

Les prélèvements d’échantillons biologiques (sang, cheveux…) sont réalisés soit par le pharmacien lui-même, soit par un autre professionnel de santé.

Puis, au sein du LBM s’opère la phase analytique au cours de laquelle, sous la responsabilité du pharmacien biologiste médical, sont recherchés dans les échantillons prélevés des éléments normaux ou pathologiques.

Après cette phase technique, le pharmacien valide les résultats et les interprète en fonction du contexte clinique du patient. Ces résultats commentés figurent dans un compte rendu qu’il aura préalablement signé avant de le communiquer au patient ainsi qu’au prescripteur. Le pharmacien biologiste médical collabore ainsi dans la démarche qui va mener au diagnostic et donc au traitement du patient.

Les examens de biologie médicale peuvent également concourir à la surveillance d’un traitement ou à la prévention des maladies.

Le pharmacien biologiste médical est soumis à une réglementation très stricte en matière de qualité puisque une procédure d’accréditation selon une norme internationale (NF EN ISO 15189) s’impose à son laboratoire, pour assurer aux patients des résultats d’examen les plus fiables possibles.

 

Le pharmacien hospitalier et vous

Le pharmacien hospitalier est responsable de toute l’activité pharmaceutique au sein d’une pharmacie à usage intérieur (PUI). Il est chargé de la gérance de la pharmacie.

Outre la gestion et l’approvisionnement en médicaments de la PUI, le pharmacien hospitalier a pour missions de préparer, de contrôler et de dispenser les médicaments et autres produits  de santé relevant du monopole pharmaceutique et d’en assurer la qualité.

En contact avec le patient, le pharmacien hospitalier mène ou participe aux actions d'information sur les médicaments, matériels, produits ou objets, ainsi qu'à toute action de promotion et d'évaluation de leur bon usage.

Il mène ou participe aux actions susceptibles de concourir à la qualité et à la sécurité des traitements et des soins dans les domaines relevant de la compétence pharmaceutique.

  • La dispensation

Pour assurer la dispensation, le pharmacien hospitalier procède en premier lieu à l’analyse pharmaceutique de l’ordonnance. Il s’agit pour le pharmacien de vérifier la posologie, le mode d’administration et les éventuelles incompatibilités, mais aussi de rechercher et d’évaluer les redondances de prescription, les interactions médicamenteuses … Le pharmacien hospitalier est aidé en cela par l’accès au Dossier Pharmaceutique du patient.

En cas d’anomalie dans la prescription, le pharmacien émet un avis thérapeutique au prescripteur.

Dans un second temps, le pharmacien délivre le médicament, c’est-à-dire qu’il met à la disposition des unités de soins, les médicaments prescrits. Lors de la délivrance, le pharmacien donne aux professionnels (médecin ou infirmier) et aux patients, des informations sur les produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux) et des conseils de bon usage.

Toutes ces étapes font l’objet d’une traçabilité.

Date de mise à jour : 11/08/2020