Dons de médicaments à l’Ukraine : ce qu’il est possible de faire

02/03/2022

©Pixabay Jorono

Dans le cadre du conflit en Ukraine, l’Ordre national des pharmaciens témoigne son profond soutien aux populations. Conscient des besoins en médicaments et matériel médical liés à la situation, il encourage vivement toutes les initiatives d’approvisionnement dans des conditions sécurisées. 

Parmi les possibilités d’action : 

  • De nombreuses associations humanitaires disposent de pharmaciens permanents et sont habituées aux approvisionnements pharmaceutiques en situations de crise telles que Médecins sans frontières, Médecins du monde, Action contre la faim, La Croix Rouge française, Première urgence internationale… 
    Des actions sont d’ores et déjà menées auprès des Ukrainiens. En particulier, l’association Tulipe , qui constitue un établissement pharmaceutique, fédère les dons des laboratoires partenaires pour répondre en urgence aux besoins des populations en détresse. 
  • Les pharmaciens et plus largement toutes les personnes volontaires peuvent effectuer un don financier auprès de l’association Pharmacie humanitaire internationale  (PHI). Elle gère depuis 2009 un établissement pharmaceutique de distribution en gros à vocation humanitaire qui dispose d’un département international. Les dons pour l’opération « Urgence Ukraine » sont réalisés sur la plateforme HelloAsso .

Rappel sur les médicaments non utilisés :

La redistribution de médicaments non utilisés (MNU) ne peut être effectuée à des fins humanitaires depuis le 31 décembre 2008. Les MNU collectés à l’officine par l’éco-organisme Cyclamed sont destinés à être détruits par incinération et font ainsi l’objet d’une valorisation énergétique. En effet, même en situation de crise, il est important de conserver un approvisionnement via un circuit pharmaceutique sécurisé. 

Dispositif d'approvisionnement par l'intermédiaire des PUI : 

L'article L.5126-8 du CSP prévoit un dispositif spécifique d’approvisionnement des organismes à vocation humanitaire par l’intermédiaire des établissements de santé : "En cas d'urgence, les établissements publics de santé sont autorisés à vendre en gros, sans réaliser de bénéfices, des médicaments non disponibles par ailleurs à des organisations à but non lucratif et à vocation humanitaire, ainsi qu'à l'Etat pour l'exercice de ses missions humanitaires." Il résulte de ces dispositions que cet approvisionnement doit respecter deux critères cumulatifs, l’un tenant à l’urgence de la situation et le second à l’indisponibilité des produits par ailleurs. 

 

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