Les pharmaciens - Panorama au 1er janvier 2009

Date

01/01/2009

Auteur

CNOP

Les pharmaciens - Panorama au 1er janvier 2009

Longtemps annoncée, la stagnation du nombre de pharmaciens en France est arrivée.
Le palier atteint l’an dernier se confirme cette année, avec une augmentation presque nulle des inscriptions et même une baisse des effectifs de plusieurs sections. Cette tendance pourrait bien s’étendre à toute la profession ces prochaines années.

En effet, notre population vieillit, les classes de loin les plus nombreuses sont celles qui approchent de l’âge du départ à la retraite, annonçant une hémorragie que le numerus
clausus actuel n’est pas à même d’endiguer, comme nous le répétons depuis plusieurs années. L’activité des pharmacies est menacée par la baisse du nombre de médecins dans certaines régions. Un autre fait préoccupant est la baisse importante des inscriptions à l’Ordre des jeunes diplômés : les inscriptions dans les trois ans d’obtention du diplôme sont tombées de 90 % à 78 % au cours des trois dernières années.

Il existe pourtant une vraie diversité et une grande valeur ajoutée dans les missions qui sont confiées au pharmacien, que ce soit à l’officine, dans les laboratoires de biologie médicale, dans les établissements de soins, voire au chevet des patients dans le cadre de l’hospitalisation à domicile, dans l’industrie, etc.

Heureusement, notre profession reste vivace, forte de sa capacité d’adaptation. Pour assurer la prospérité de leurs officines, les pharmaciens sont de plus en plus nombreux à s’associer. La répartition harmonieuse des officines sur le territoire montre bien que la désertification n’est pas à l’ordre du jour, et que le pharmacien joue plus que jamais son rôle de poste avancé au service de la santé publique. Enfin, la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires va conforter encore notre profession dans son rôle de partenaire des autres acteurs de santé, et dans sa mission de conseil et d’accompagnement auprès du public. Cette reconnaissance donne confiance en l’avenir, même si nous devons rester vigilants.