Cancer du col utérin : communiquer sur les modalités du dépistage

28/01/2021

Cancer du col utérin : communiquer sur les modalités du dépistage

Dans le contexte actuel de crise sanitaire, prévenir les pathologies évitables reste plus que jamais d'importance. À l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col utérin, du 25 au 31 janvier, l’INCa rappelle aux femmes de 25 à 65 ans l’importance de poursuivre ce dépistage et ses modalités. En parallèle du programme national de dépistage organisé, plusieurs associations[1]  se fédèrent pour sensibiliser 3 profils de femmes à risque accru de développer ce cancer, au suivi préventif spécifique dont elles ont besoin.

Le cancer du col de l’utérus (CCU) est l’un des seuls cancers dont le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans en diminution. On considère qu’un dépistage régulier de toutes les femmes ciblées permettrait d’en réduire l'incidence de 90 %. Pourtant, 40 % d’entre elles ne se font pas ou pas régulièrement dépister.

 

Communiquer sur le dépistage organisé

Le programme national de dépistage organisé du CCU s’adresse à toutes les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans inclus (y compris les femmes enceintes, ménopausées et vaccinées contre les infections à HPV).

La fréquence et le choix du test de dépistage diffèrent désormais selon l’âge :

  • Entre 25 et 30 ans, le dépistage reste basé sur un examen cytologique : deux tests à un an d’intervalle, suivi d’un nouveau test trois ans après si le résultat des deux premiers tests est normal ;
  • Entre 30 et 65 ans, il est dorénavant recommandé de réaliser un dépistage par test HPV tous les 5 ans : à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat était normal ou dès 30 ans en l’absence d’examen cytologique antérieur (arrêté du 30 juillet 2020 ).

Concrètement, les femmes concernées n’ayant pas réalisé de dépistage dans les délais recommandés sont invitées par courrier à se faire dépister (prise en charge à 100 %, sans avance de frais).

Pour vous aider à les sensibiliser, le Cespharm[2]  vous propose une version actualisée du dépliant d’information  sur ce dépistage organisé, élaboré par l’INCa à leur attention (disponible uniquement en téléchargement).

 

Une campagne de sensibilisation ciblée

Plusieurs associations de patients[1]  se mobilisent pour sensibiliser 3 profils de femmes à haut risque de développer un CCU à la nécessité d’un suivi préventif plus fréquent et plus long.

Cette campagne s’adresse aux femmes greffées, aux femmes vivant avec le VIH ainsi qu’aux femmes exposées avant leur naissance au distilbène. Pour ces femmes, une surveillance gynécologique spécifique est recommandée et comporte :

  • un examen gynécologique annuel,
  • un dépistage par frottis cervico-utérin tous les ans (pour les femmes sous antirétroviraux, dont la charge virale est contrôlée et le taux de CD4 > 500/mm3, le dépistage est réalisé tous les 3 ans après 3 frottis annuels normaux).

Cette surveillance peut parfois débuter avant l’âge de 25 ans (dès 21 ans pour les femmes greffées, dès le diagnostic de l'infection à VIH) et devra être poursuivie au-delà de 65 ans.

Les outils de cette campagne (vidéos pédagogiquesaffichette  et brochure  à remettre aux femmes concernées) sont disponibles dans le catalogue du Cespharm (en téléchargement).

Pour plus d'informations : 

Site de l’INCa – Dossier "Dépistage du cancer du col de l’utérus" – Espace "Professionnels de santé"

 

[1] AIDES, Alliance du Cœur, France Greffes Cœur Poumons, France Rein, Réseau D.E.S France, Transhepate, Vaincre la Mucoviscidose et l’ensemble du réseau de France Assos Santé.

[2] Prévention et éducation pour la santé : pour accompagner le pharmacien dans sa mission, le Cespharm (Comité d'éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française) propose plus de 300 documents d'information et outils éducatifs sur www.cespharm.fr

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