« Les missions de santé publique des biologistes médicaux méritent d’être mieux connues »

Que faites-vous pour sensibiliser le public au rôle clé de la biologie médicale dans le parcours de soins ?

Bernard Poggi – C’est un travail de longue haleine : l’ordonnance de 2010 a donné un cadre à la biologie médicale sans en définir précisément toutes les missions. En 2019, nous avons travaillé avec l’ensemble des acteurs de la profession pour préciser nos 20 principales missions de santé publique. Cependant, compte tenu de leur méconnaissance par le grand public, il nous est apparu nécessaire d’élaborer une campagne d’information intitulée « Mon biologiste médical, mon partenaire santé », qui a été lancée au mois de juin 2021.

Geneviève Roth – Tous les conseillers ordinaux de la section G, quels que soient leur mode d’exercice et leur spécialisation, ont apporté leur éclairage pour l’élaboration de cette campagne, afin de donner plus de visibilité aux patients sur ce que font les biologistes médicaux au quotidien et ce qu’ils peuvent en attendre. En effet, si chaque examen est réalisé sous la responsabilité du biologiste médical, souvent, il n’a pas de contact direct avec le patient lors du prélèvement et du rendu des résultats, alors qu’il est en mesure de les accompagner.

Que peut concrètement apporter cette campagne à l’exercice de la biologie médicale ?

Geneviève Roth – Cette campagne cible deux publics :

• les patients, pour qu’ils n’hésitent pas à se rapprocher du biologiste médical qui peut les éclairer sur les résultats de leurs examens ou leur importance dans la prise en charge thérapeutique ;
• les étudiants, pour leur faire découvrir un cursus professionnel plus diversifié qu’ils ne le pensent souvent. 

Bernard Poggi – Je pense également qu’il faut faire savoir que le biologiste médical intervient chaque jour dans de nombreuses prises de décision, au-delà de son rôle de responsable de la qualité des examens. À l’hôpital, il est aussi présent lors de discussions diverses et parfois très pointues : lutte contre les infections nosocomiales, stratégie antibiotique, diagnostics de génétique moléculaire, échanges avec les autorités…

Ce qui vous rend le plus fier ?

Bernard Poggi  – Au travers d’une action transversale recourant à plusieurs canaux d’information, l’Ordre a pu montrer que le biologiste médical est un acteur à part entière des actions de santé publique, capable de porter des messages de prévention comme sur les infections à papillomavirus humain.

Geneviève Roth – Collaborer avec nos confrères élus du Conseil Central de la section G, c’est une façon de promouvoir les valeurs déontologiques de la biologie et de faire évoluer notre exercice quotidien, toujours au service du patient, dans le cadre de nos missions de santé publique. 

Pour aller plus loin

Sur les objectifs et le dispositif complet de la campagne : ordre.pharmacien.fr > les pharmaciens > Le métier du pharmacien > Campagne – Biologiste médical