Monkeypox : avis de l’ANSM concernant la vaccination contre la variole du singe
23/06/2022
Des cas d'infections interhumaines autochtones à virus Monkeypox (variole du singe) sont signalés depuis mi-mai 2022 dans plusieurs pays, notamment en France.Saisie par le ministère chargé de la santé, l'ANSM publie un avis après analyse de l'ensemble des données disponibles à ce jour.
Cet avis porte sur les bénéfices et les risques concernant :
- la vaccination des personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole dans leur enfance ;
- la vaccination contre la variole des enfants et adolescents (moins de 18 ans).
Cet avis vient en appui des recommandations sur la stratégie vaccinale établies par la Haute Autorité de santé.
Principales conclusions :
> La vaccination des personnes primo-vaccinées dans l'enfance avec un vaccin antivariolique de première génération par une dose de rappel
Bien que limitées, les données cliniques d’immunogénicité et de sécurité sont en faveur de l’intérêt d’une dose unique de rappel par les vaccins MVA-BN chez les sujets ayant reçu une primovaccination avec un vaccin de première génération dans l’enfance.
Néanmoins à ce jour, les données sont toutefois insuffisantes pour statuer pleinement sur le rapport bénéfice/risque. L’acquisition de données supplémentaires lors d’études en vie réelle dans le cadre d’une vaccination réactive post-exposition est nécessaire. Ces études sont en projet au niveau national et en discussion pour être harmonisées à un niveau européen.
> La vaccination chez les enfants
Les données d’immunogénicité sont donc très limitées en population pédiatrique et ne permettent pas de statuer pleinement sur le rapport bénéfice/risque concernant l’administration de ce vaccin en population pédiatrique.
Cependant, les données de sécurité historiques obtenues avec les vaccins de première génération (le vaccin était utilisé à partir de 1 an) ainsi que les données de sécurité disponibles grâce à la « plateforme MVA » qui utilise ce vaccin comme vecteur pour l’immunisation contre d’autres pathogènes (virus Ebola, paludisme et tuberculose) sont en faveur de l’utilisation du vaccin MVA-BN, après une évaluation au cas par cas pour chaque enfant, dans le cadre d’une vaccination réactive post exposition.
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