« Porter la flamme un 14 juillet, tout un symbole ! », Marion Faure, pharmacienne et judokate

20/06/2024

Logo des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

Pharmacienne-ingénieure à la direction pharmacie d’un groupe de cliniques privées, la judokate mène en parallèle sa carrière sportive tambour battant. Elle portera la flamme olympique lors du relais organisé le 14 juillet 2024, pour l’arrivée des Jeux Olympiques à Paris.

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Crédit photo : Anne-Laure Manfredi

Pouvez-vous nous présenter votre métier ? Quel est votre parcours ?

Je suis cheffe de projet à la direction pharmacie d’un groupe de cliniques privées. J’y occupe un rôle transversal opérationnel de conseil et de support, très axé sur le travail en équipe avec les établissements du groupe. En ce moment, je veille entre autres à la mise en œuvre de la sérialisation dans nos établissements. Je suis amenée à travailler sur des problématiques très variées, prenant en compte des sujets de ressources humaines, d’organisation, d’immobilier, de logistique ou encore de gestion de crise.

Concernant mon parcours, j’ai effectué un double cursus :  je suis docteure en Pharmacie et ingénieure civile des mines.

Comment êtes-vous arrivée au judo ?

Le sport est une histoire de famille, nous avons toujours été de grands sportifs ! A trois ans, je faisais de la natation et du ski. C’est à l’âge de sept ans que j’ai découvert le judo, et j’ai tout de suite accroché. J’ai commencé les compétitions et à douze ans, et obtenu mon diplôme d’arbitre tout en continuant la natation en parallèle. Au moment de mon double cursus, je me suis recentrée sur mes études, mais cela fait huit ans que j’ai repris le judo.

Quel est aujourd’hui votre palmarès sportif ? 

Quand j’ai repris, mon objectif était de devenir ceinture noire. Comme j’ai réussi à l’obtenir assez rapidement, j’ai intensifié ma pratique et suis passée d’un à six entraînements par semaine. J’ai aussi testé le sambo sportif, un art martial qui mêle judo et lutte : en 2022, j’ai remporté les championnats de France master 1 (30-34 ans) et suis arrivée troisième aux championnats de France Senior des moins de 50 kg.

Depuis, je me suis recentrée sur le judo : j’ai décroché le titre de championne de France master 1 des moins de 48 kg, et suis devenue professeure de judo. En début de cette année j’ai obtenu mon troisième Dan et je participe aux championnats de France master le 22 juin.

Comment conciliez-vous votre profession et votre pratique de haut niveau ?

Cela demande beaucoup d’organisation, mais aussi des sacrifices. A un moment donné, il faut faire des choix. J’ai mes routines, avec des entraînements à heure fixe. Mais en même temps, j’ai une grande capacité d'adaptation. Ce qui est le propre de notre métier, nos journées comportent de nombreux aléas. Aucun pharmacien ne sait comment va se dérouler sa journée ! Ma clé du succès c’est de savoir prioriser et travailler de façon agile. 

Est-ce que le sport a une influence sur votre métier et inversement ?

L’un nourrit l’autre. A travers mon métier et ma pratique du sport en compétition, j’essaie de transmettre des valeurs qui me tiennent à cœur : effort, partage, travail en équipe, discipline, persévérance, humilité et respect.

Vous avez été sélectionnée pour porter la flamme le 14 juillet prochain. Comment s’est passée la sélection ? Que ressentez-vous ?

Je ne réalise toujours pas, c’est incroyable ! J’ai postulé en retraçant mon parcours sportif et j’ai été sélectionnée, comme les 10 000 autres porteurs de la flamme. Je fais partie du relais collectif du Paris Saint-Germain. C’est la première fois des Jeux olympiques qu’un relais des éclaireurs est organisé en équipe, pour faire rayonner l’énergie du sport et du collectif. Je suis sur un nuage et l’objectif est de ne pas me blesser d’ici là ! Porter la flamme le 14 juillet, c’est tout un symbole.

Souhaitez-vous mettre en lumière une association, un projet, une cause de santé publique ?

Le message que je voudrais faire passer est qu’il n’y a pas d’âge pour pratiquer une activité sportive. J’encourage tout le monde à s’engager dans une pratique, même si ce n’est qu’une demi-heure par semaine. C’est bénéfique pour la santé et l’esprit. La pratique en groupe peut être plus motivante et s’engager dans une structure, associative ou non, est  aussi une opportunité de rencontrer des personnes d’origines très différentes, avec des objectifs communs.

Pour aller plus loin :

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