Toujours plus de Français consommateurs de compléments alimentaires

24/07/2017

Compléments alimentaires

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) vient de publier sa troisième étude sur les comportements alimentaires des Français, dite « étude INCA 3 ».  Celle-ci révèle, entre autres, que les Français adoptent de nouveaux comportements potentiellement plus à risque pour la santé,  et met en évidence une nette augmentation de la consommation des compléments alimentaires depuis 2007.

 

Réalisée tous les sept ans, l’étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) constitue la photographie la plus complète du contenu des assiettes des Français. Menée par l’Anses sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Agriculture, cette enquête s’appuie sur des questionnaires soumis à 5 800 personnes de tous âges, de 2014 à 2015.La troisième édition met notamment en évidence qu’enfants et adultes prennent de plus en plus de compléments alimentaires. Le taux de consommateurs de ces  compléments (y inclus les médicaments sources de nutriments) est en effet passé, entre 2007 et 2015, de 20 à 29 % chez les adultes et de 12 à 19 % chez les enfants/adolescents de 3 à 17 ans. 

Pour les adultes, le niveau de consommation des compléments alimentaires est plus élevé :

  • chez les femmes ; 
  • les 18 à 44 ans ; 
  • ceux ayant un niveau d’étude élevé. 

Un rôle de conseil pour le pharmacien

Les compléments alimentaires sont principalement achetés en pharmacie (à 78 % pour les enfants et à 45 % pour les adultes), même si l’achat sur Internet s’est fortement développé chez les adultes (passant de 1 à 11 %) depuis l’étude INCA 2 (2006-2007). Le pharmacien a donc un rôle de conseil à jouer. En effet, l’Anses rappelle notamment que « les compléments alimentaires, même s’ils sont souvent perçus comme anodins par les consommateurs, peuvent, dans certaines conditions, les exposer à des risques. Leur consommation ne doit pas se substituer à une alimentation équilibrée et diversifiée et devrait être assortie de conseils personnalisés auprès d’un professionnel de santé. Par ailleurs, elle recommande de respecter les consignes présentes sur l’étiquetage et d’être très vigilant vis-à-vis des produits mis en avant pour des propriétés « miracles » ou encore vendus en-dehors des circuits traditionnels, notamment sur internet. »Autres enseignements à  retenir de l’étude INCA 3 :

  • l’assiette des Français contient une grande part d’aliments transformés, et encore un peu trop de sel ; 
  • les apports en fibres apparaissent trop faibles ;
  • les habitudes alimentaires évoluent vers une augmentation de la consommation de denrées animales crues (poisson et viande de bœuf notamment) ; 
  • la sédentarité progresse de manière alarmante.

Pour en savoir plus

 

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