L’expérimentation du cannabis à usage médical fête ses 1 an

07/04/2022

L’expérimentation du cannabis à usage médical fête ses 1 an

Il y a un an démarrait l’expérimentation du cannabis médical mise en place et pilotée par l’ANSM avec l’inclusion du premier patient le 26 mars 2021. A mi-parcours, l’expérimentation va atteindre les 1500 patients. En parallèle des travaux en cours sur son suivi et son optimisation, de nouvelles étapes se préparent, dont la remise du rapport d’évaluation au Parlement en vue de la généralisation du cannabis à usage médical en France.

Un an après le lancement de l’expérimentation, près de 1500 patients ont déjà été inclus, accompagnés et suivis par 1522 professionnels de santé participants, parmi lesquels 914 médecins et pharmaciens en structure de références et PUI, 105 médecins généralistes et 521 pharmaciens d’officine. 57 référents des CRPV (centres régionaux de pharmacovigilance)  et 25 des CEIP (Centres d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance) participent également afin de colliger et d’analyser les effets indésirables liés au cannabis médical. Les structures de références volontaires étaient au nombre de 202 le 26 mars 2021, et 287 aujourd’hui, permettant ainsi une amélioration de l’ accès à l’expérimentation pour les patients.

L’Ordre national des pharmaciens est engagé depuis le début dans l’élaboration et le déploiement de cette expérimentation : il  participe au Comité scientifique temporaire (CST) "Culture en France du cannabis à usage médical” depuis février 2022 mais aussi  au “CST pour le suivi de l’expérimentation de l’usage médical du cannabis”  créé par l’ANSM qui se réunit chaque mois depuis son lancement en juin 2021. Cette instance auditionnera prochainement associations de patients et sociétés savantes afin d’enrichir la réflexion sur l’élargissement, à terme, des indications retenues pour les futurs patients qui pourront bénéficier de ce traitement.

Pour rappel, le patient est libre de choisir son lieu de dispensation (1) : 

  • PUI d'établissement de santé autorisée pour l’activité de dispensation au public (autorisée à rétrocéder) ; 
  • Pharmacie d’officine : dans ce cas, le médecin échange au préalable avec le pharmacien d’officine désigné par le patient.

Le pharmacien d’officine comme celui de la PUI des établissements de santé doit suivre une formation préalable proposée par l’ANSM (formation en e-learning sur son site, d’une durée de 2h30).

=> Pour plus d’information : dossier ANSM “Parcours pharmaciens ”.

« La première année d’expérimentation a démontré combien les pharmaciens hospitaliers et officinaux collaborent efficacement à la mise en place d'une thérapeutique novatrice pour leurs patients en échec face aux traitements habituels.Pour la deuxième année, afin de tester pleinement le dispositif et d’offrir un accès large et simplifié pour les patients, nous souhaitons inciter plus largement les primo prescripteurs des centres de référence hospitaliers à mettre en œuvre d’emblée, une primo-dispensation par le pharmacien d'officine.Ce ne sont en effet pas des prescriptions réalisées en urgence pour la plupart. Il est donc possible d’impliquer le pharmacien d’officine avant même la première prescription.Nous sommes très fiers des pharmaciens qui répondent présents et se révèlent être des atouts majeurs dans cette expérimentation ! » 

Antoine Dupuis et Karine Pansiot, membres du Comité scientifique temporaire (CST) de suivi de l'expérimentation du cannabis médical en France

 

Pour aller plus loin

 

(1) : Dispositions réglementaires sont prévues par le décret n° 2020-1230 du 7 octobre 2020

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